« La prière réitère symboliquement des processus qui se déroulent dans le plérôme de la divinité » - Les Origines de la Kabbale
Le 26 décembre, le lendemain du Noël ( naissance de Jesus Christ ), le vendeur ambulant Luis Carlos Ruas, 54 ans, connu par le surnom d'Indien (Indio, comme on appelle le peuple natif du Brésil qui soufre et est victime d'un lent génocide), s'est fait agresser à mort par deux jeunes hommes appartenant à un groupe d'intolérance homophobe. La cause : Indio a pris la défense d'un travesti qui était en train de se faire agresser par ces deux jeunes hommes.
Le meurtre a eu lieu dans la station de métro Pedro II à Sao Paulo (Saint Paul en français), Brésil. Dans la vidéo diffusée par la police, celle de la caméra de surveillance, nous voyons l'agression et aucune intervention des passants, malgré leurs regards et attention vers le fait. De la même manière que l'on se demande la raison de la non intervention de la surveillance/police (puisque l'acte a eu une durée conséquente, montrée par la même vidéo) ainsi que, où est la police au moment où il faut ? La police peut-elle être toujours présente au moment des agressions ? Y avait-il quelqu'un derrière la caméra ? Ou personne, comme bien souvent ? Qui peut nous défendre alors ?
Pour cela nous faisons une prière. Nous prions tous les saints des stations métro à Paris (au moins celles qui invoquent leur noms), à la justice divine, pour faire justice ici et maintenant, car la justice des hommes ne fonctionne pas.
Les saints ne sont-ils pas des hommes ? Distinguées certes par certaines religions, donc par d’autres hommes ? Luis Carlos, Indio, n’est-il pas un saint ?
Contre la violence qui on essaye de nous imposer, nous agissons, à notre manière, par un geste d'amour, humain et divin à la fois, un baiser, simple, (et puissant car porteur d'une énergie vitale contre celle meurtrière) pour transformer l'horreur que l'on essaye de nous faire subir.
Il s'agit d'une prière que nous nous faisons à nous même ? Pour nous même ? Le divin en nous ? Les saints sont-ils des représentants des divinités ? Qu’est ce que ça veut dire de s’adresser aux saints du métro qui renvoient à la religion catholique, justement pas très ouverte et très tolérante sur la question de l’autre et de l’homosexualité ? Il y a-t-il de l'amour, sous toutes ses formes et possibles, dans toutes les manifestations religieuses ? Quand s'effectue la distinction entre la religion et la croyance ? Est-ce l'exercice du pouvoir des uns sur les autres qui effectue cette séparation ? Qu’est ce que la prière ? Prier est-ce penser ? La Prière arrive -t-elle au moment où l’on est face à l’impensable ? Quand penser ou comprendre un événement est impossible, ne reste-t-il plus qu’à prier ? L’acte artistique est-il une prière ?
Cette performance part d'un exemple spécifique déclencheur, concret, (comme autant d'autres que nous voyons tous les jours). Néanmoins elle ne veut pas se restreindre à ce fait : elle parle et prie d'arrêter toutes les violences et actes imposés auxquelles nous sommes victimes actuellement et depuis longtemps. Et alors, nous c’est qui ? Qui est la victime ? La communauté gay ? Les minorités ? Les singularités ? Les différents ? Et les bourreaux ?
Autant de réponses possibles...
Trois jours plus tard, le 29 décembre, toujours à Sao Paulo, une mère (Tatiana Lozano Pereira, 33 ans), a étranglé et égorgé son fils de 17 ans (Itaberli Lozano) car il était homosexuel. Elle et son mari, la beau-père du jeune homme, l'on ensuite amené le corps dans un terrain abandonné et ils ont l'ont brulé.
Nous prions contre l'horreur sous toutes ses formes, contre l'intolérable. Nous prions contre la folie destructrice qui essaye d'effacer l'altérité. Nous prions pour Indio, pour Itaberli, pour toutes les autres victimes des atrocités humaines, pour nous, nous prions !
Le meurtre a eu lieu dans la station de métro Pedro II à Sao Paulo (Saint Paul en français), Brésil. Dans la vidéo diffusée par la police, celle de la caméra de surveillance, nous voyons l'agression et aucune intervention des passants, malgré leurs regards et attention vers le fait. De la même manière que l'on se demande la raison de la non intervention de la surveillance/police (puisque l'acte a eu une durée conséquente, montrée par la même vidéo) ainsi que, où est la police au moment où il faut ? La police peut-elle être toujours présente au moment des agressions ? Y avait-il quelqu'un derrière la caméra ? Ou personne, comme bien souvent ? Qui peut nous défendre alors ?
Pour cela nous faisons une prière. Nous prions tous les saints des stations métro à Paris (au moins celles qui invoquent leur noms), à la justice divine, pour faire justice ici et maintenant, car la justice des hommes ne fonctionne pas.
Les saints ne sont-ils pas des hommes ? Distinguées certes par certaines religions, donc par d’autres hommes ? Luis Carlos, Indio, n’est-il pas un saint ?
Contre la violence qui on essaye de nous imposer, nous agissons, à notre manière, par un geste d'amour, humain et divin à la fois, un baiser, simple, (et puissant car porteur d'une énergie vitale contre celle meurtrière) pour transformer l'horreur que l'on essaye de nous faire subir.
Il s'agit d'une prière que nous nous faisons à nous même ? Pour nous même ? Le divin en nous ? Les saints sont-ils des représentants des divinités ? Qu’est ce que ça veut dire de s’adresser aux saints du métro qui renvoient à la religion catholique, justement pas très ouverte et très tolérante sur la question de l’autre et de l’homosexualité ? Il y a-t-il de l'amour, sous toutes ses formes et possibles, dans toutes les manifestations religieuses ? Quand s'effectue la distinction entre la religion et la croyance ? Est-ce l'exercice du pouvoir des uns sur les autres qui effectue cette séparation ? Qu’est ce que la prière ? Prier est-ce penser ? La Prière arrive -t-elle au moment où l’on est face à l’impensable ? Quand penser ou comprendre un événement est impossible, ne reste-t-il plus qu’à prier ? L’acte artistique est-il une prière ?
Cette performance part d'un exemple spécifique déclencheur, concret, (comme autant d'autres que nous voyons tous les jours). Néanmoins elle ne veut pas se restreindre à ce fait : elle parle et prie d'arrêter toutes les violences et actes imposés auxquelles nous sommes victimes actuellement et depuis longtemps. Et alors, nous c’est qui ? Qui est la victime ? La communauté gay ? Les minorités ? Les singularités ? Les différents ? Et les bourreaux ?
Autant de réponses possibles...
Trois jours plus tard, le 29 décembre, toujours à Sao Paulo, une mère (Tatiana Lozano Pereira, 33 ans), a étranglé et égorgé son fils de 17 ans (Itaberli Lozano) car il était homosexuel. Elle et son mari, la beau-père du jeune homme, l'on ensuite amené le corps dans un terrain abandonné et ils ont l'ont brulé.
Nous prions contre l'horreur sous toutes ses formes, contre l'intolérable. Nous prions contre la folie destructrice qui essaye d'effacer l'altérité. Nous prions pour Indio, pour Itaberli, pour toutes les autres victimes des atrocités humaines, pour nous, nous prions !
Concept: Biño Sauitzvy
Performers: Biño Sauitzvy et Thomas Laroppe
Photo: Lika Guillemot
Photo: Lika Guillemot
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